Condensés utiles de la norme NFS 61-970.
Pour plus de détails se référer à cette même norme (disponible à cette adresse sur le site de l’AFNOR).
Cet article résume les principaux aspects de la norme NFS 61-970 – Règles d’installation du Système de Sécurité Incendie (SDI).
Câblage et parcours des liaisons électriques :
Les câbles courants faibles doivent être séparés des câbles courants forts.
Des supports de canalisation électrique doivent être utilisés sous réserve de proportionner la section des conduits et canalisations pour faciliter la pose et la dépose des câbles. Les chemins de câbles, goulottes et conduits doivent être facilement accessibles.
Lorsque, exceptionnellement, aucun support de canalisation électrique (chemin de câbles, goulottes ou conduits) n’est mis en œuvre (cas des faux plafonds, par exemple) les câbles doivent être fixés à un élément stable de la construction. En aucun cas, un câblage dit «volant» n’est acceptable.
Chaque fois que possible, ils doivent être placés en torons, ces torons ne doivent être constitués que de câbles courants faibles appartenant au Système de Sécurité Incendie.
La nature des câbles sera choisie de manière à ce que ni les opérations de leur mise en place, ni les conditions d’environnement des lieux où ils cheminent n’altèrent leurs propriétés mécaniques et électriques selon les dispositions du chapitre 5.2 de la norme NF C 15-100.
Le repérage des câbles doit faciliter les interventions dans un cadre de maintenance (préventive et/ou corrective) et/ou de modification d’installation lors d’une adaptation de celle-ci.
Ainsi les câbles du S.D.I. doivent être repérés au niveau des bornes :
- De l’E.C.S. ;
- Des équipements d’alimentation électrique (EAE) ;
- Des boîtes de jonctions et/ou de dérivations.
Le repérage doit résister dans le temps et sa mise en place doit être telle qu’il soit lisible après connexion aux équipements.
Toutes jonctions sur les câbles, autres que celles situées à l’intérieur des enveloppes des composants du système (détecteurs, interface d’entrée sortie (I/O), D.M, …) doivent être évitées autant que possible.
Lorsque ceci n’est pas possible :
- Les dispositifs de dérivation ou de jonction correspondants et leurs enveloppes doivent satisfaire à l’essai au fil incandescent d’une température de 960 °C ;
- Les connexions doivent être réalisées dans un boîtier de raccordement adapté (au type de câble, à la section des conducteurs, etc.), exclusivement dédié au SSI, accessible et identifié, pour éviter toute confusion avec les autres installations ;
- Le câblage aboutissant aux points sur les circuits de détection doit être réalisé de façon à réduire au minimum le risque de dommage mécanique. Seules les entrées/sorties prévues et réservées aux câbles doivent être utilisées. Le nombre des jonctions doit être réduit au minimum sur le parcours du câblage aboutissant aux points sur les circuits de détection. Tout raccordement nécessaire doit être soit soudé, soit vissé, soit clipsé.
La topologie du câblage doit être conforme aux spécifications du constructeur des matériels.
Les caractéristiques (telles que section, écran, etc.) des câbles de l’installation doivent respecter les prescriptions des constructeurs de matériels centraux.
Chaque conducteur (hors écran éventuel) des circuits de détection (comprenant les liaisons avec les indicateurs d’action externes) à liaison de type galvanique doit avoir un diamètre minimal de 0,8 mm et être de type rigide (mono conducteur).
Dans tous les cas, un même câble ne doit pas être utilisé pour la réalisation de plus d’un circuit de détection.
De plus, tous les câbles reliant directement l’ECS au premier point (sur l’aller et le retour en cas de circuit de détection rebouclé) doivent être en catégorie CR1 au sens de la norme NF C 32-070.
Lorsque le domaine de surveillance comporte des locaux non surveillés, les câbles des circuits de détection devront être en catégorie CR1 lors de la traversée de ces locaux si cela est nécessaire.
Lorsque l’ECS est constitué de différentes enveloppes, les voies de transmission entre ces enveloppes doivent être réalisées en câble de catégorie CR1. Un défaut sur une liaison entre deux enveloppes ne doit pas entraîner la perte de plus de 32 points.
Dans tous les cas, le câble de catégorie CR1 peut être remplacé par du câble de catégorie C2 circulant dans un cheminement technique protégé (CTP).
Désignation | Alimentation | Catégorie du câble | |||
Mode | Surveillance | ||||
SDI | ECS | Permanente | Oui | 2×1,5 mm² C2 | |
DAI | Permanente | Oui | 1 paire 0,8 mm² C2 (SYT1 ou SYS1) et CR1* | ||
DM | Permanente | Oui | 1 paire 0,8 mm² C2 (SYT1 ou SYS1) et CR1* | ||
TRE – Face avant déportée | Permanente | Oui | 1 paire 0,8 mm² CR1 |
*Depuis l’ECS jusqu’au 1er point (aller et retour) et dans la traversée des locaux non surveillés.
Limites de capacités d’un ECS :
Un ECS et son EAE ne peuvent pas gérer plus de 1024 points de détection. Cette limitation peut nécessiter lors de la mise en œuvre d’un SDI la présence de plusieurs ECS sur un même site.
Le système doit être conçu de manière à limiter les conséquences d’un défaut (court-circuit ou coupure ou mise à la terre) survenant sur les câbles ou les raccordements que le système soit en état de veille ou lors d’un incendie.
En particulier, les exigences suivantes doivent être respectées :
- Un seul défaut sur un circuit de détection ou sur un câble d’alimentation en énergie de l’EAE ne doit pas faire perdre :
- Plus d’un seul type de fonction (détection automatique ou détection manuelle) ;
- Plus de 32 points répartis sur un maximum de 32 zones de détection (ZD) ;
- Plus d’un scénario de mise en sécurité ;
- Plus de 1600 m² de surveillance pour tous les détecteurs (y compris les systèmes avec des détecteurs linéaires ou à aspiration).
- Un circuit de détection, au sens de la norme NF EN 54-2, ne doit pas comporter plus de 128 points ni couvrir plus de 6000 m².
Un seul défaut sur un câble d’interconnexion entre ECS en réseau ne doit affecter le fonctionnement aucun ECS.